Navigateur, Explorateur et Chef de Mission
C’est lors de sa traversée de l’Atlantique à la rame que Patrick découvre le phénomène de pollution de l’Océan par les déchets plastiques. Depuis il mène un combat sans relâche pour proteger les océans de ce fléau en menant des expédition scientifiques et des actions pédagogiques auprès du grand public et notamment des plus jeunes. En Mai – Juin 2015 il s’est rendu avec son équipe dans le gyre de l’Atlantique Nord pour une deuxième expédition qui fait suite à celle de 2014 qui dû être raccourcie suite au démâtage du bateau de l’expédition.

Article AFP:
Sportif accompli et esprit aventureux, Patrick Deixonne traverse l’Atlantique à la rame en 2009 lorsqu’au milieu de l’océan, il percute un gros morceau de plastique, un choc qui le stupéfie et va changer le cours de sa vie.
Jadis, guide dans la forêt guyanaise, cet amoureux de la mer ne tardera pas à se lancer dans l’exploration des immenses plaques de déchets plastiques qui tournoient dans les océans.

« C’est quand même pas banal d’être au milieu de l’Atlantique, si loin des côtes, et de percuter des objets en plastique« , explique ce grand gaillard de 50 ans, ancien sapeur-pompier de Paris et rugbyman. « Ca m’a interpellé ».

Il est depuis quelques années déjà installé en Guyane, département français d’outre-mer pour lequel il a « eu un coup de foudre ». Il y organise des stages de survie, des expéditions pour touristes –« on part en hélico de Cayenne, on atterrit sur un rocher au milieu de la forêt, on rentre à pied ».

Patrick Deixonne nourrit « une vraie passion pour la nature » et la Guyane lui apparaît comme une terre d’aventures, le faisant échapper à l’ »avenir pas très exaltant » auquel le destinait, pense-t-il, son CAP de mécanicien.

Les bons connaisseurs de la forêt sont rares. Il est vite sollicité par des organismes de recherche, comme le CNRS ou le Muséum d’histoire naturelle, pour encadrer leurs expéditions dans ce milieu inhospitalier.

Un jour, « un explorateur » le sollicite pour assurer la logistique d’une expédition. « C’est lui qui m’a donné envie de faire ce métier, ça faisait rêver », raconte-t-il.

Comme Cousteau

Fort de son parcours « un peu hors normes », dont un Dakar-Cayenne à la rame en 46 jours, 7 heures et 27 minutes, Patrick Deixonne devient membre de la très fermée Société des explorateurs français. Une formidable carte de visite pour qui veut monter ses propres missions.

Les récits du navigateur américain Charles Moore sur les plaques de déchets de plastiques dans les océans le passionnent. « Si tu ne me crois pas, va voir sur place », lui lance Moore.

Ce qu’il fait: en 2013, dans le Pacifique Nord, l’expédition lancée par Patrick Deixonne avec très peu de moyens « tombe nez à nez » avec la pollution au plastique.

L’ampleur de ce « 7e continent » consterne cet homme qui a « toujours aimé la mer ».

Enfant déjà, à Sigean, petite ville de l’Aude située au bord d’un étang où ses parents tenaient un restaurant, Patrick Deixonne était « plus souvent sur l’eau qu’à école ». « Depuis tout petit, je suis sur les bateaux. J’avais construit un radeau, j’avais un goéland apprivoisé, je partais » sur l’étang, raconte-t-il, désormais skippeur professionnel.

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