Le gyre de l’Atlantique Nord, aussi connu sous le nom de Vortex des déchets de l’Atlantique Nord.

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Ici nous vous présentons les cinq gyres qui composent notre planète.

Ici une photo du Gyre de l’Atlantique Nord

Dans un monde où 280 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année, on estime qu’un dixième finit dans les océans. L’équipage de l’Expédition 7e Continent, avec à sa tête Patrick Deixonne, s’élance le 18 mai de Fort-de-France cartographier et analyser cette masse de déchets, pour cela il va faire route vers la mer des Sargasses et le gyre de l’Atlantique Nord.

Mais qu’est-ce qu’un gyre ? Les gyres sont d’énormes tourbillons d’eau océanique formés par des courants marins, eux-mêmes influencés par la rotation de la Terre.

Selon le principe de la force de Coriolis, les gyres tournent dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Nord, et en sens inverse dans l’hémisphère Sud. La force centripète de ces vortex attire les déchets, sur le même principe que l’attraction gravitationnelle générée par une planète sur un satellite. Il faut des années pour que les déchets ainsi attirés atteignent le centre du vortex.

Les déchets jetés dans l’océan sont donc condamnés, à plus ou moins longue échéance, à se retrouver piégés dans un gyre. Les morceaux de plastique dégradés par l’effet du soleil et de l’érosion marine se transforment progressivement en microparticules. Ils deviennent invisibles à l’œil nu, mais sont pourtant bien présents dans l’éco système et en première ligne de la chaîne alimentaire. Les gyres océaniques contribuent ainsi bien malgré eux à la formation de continents de déchets, à proximité desquels la faune marine s’empoisonne et se meurt.

L’autre effet notable du gyre de l’Atlantique Nord est la création d’une vaste zone de calmes appelée mer des Sargasses. Observée pour la première fois par Christophe Colomb en 1492 lors de sa première traversée, elle est la seule mer ne possédant pas de côtes. Cette zone était autrefois redoutée par les marins en raison de son calme plat et de son vent nul qui immobilisaient souvent les navires pour de longues périodes, l’aspect lugubre de l’endroit qui ressemblait à une vaste prairie d’herbes mortes ajoutant encore à leur phobie.

Aujourd’hui l’origine exacte des « Sargasses » qui s’échouent de façon massive sur les côtes caribéennes reste encore à déterminer mais comme au XVème siècle pour les navigateurs, celles ci constituent un véritable fléau aux Antilles.

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