Journal de Bord – Mardi 26 mai et mercredi 27 mai 2015
Nous profitons de notre escale forcée pour continuer la tournée de sensibilisation : une projection a été organisée mardi soir au Lagoonies bar de Cole Bay, côté hollandais de Saint-Martin.
Une soixantaine de personnes étaient présentes et la soirée a été un succès, tout le bar était attentif et les questions ont fusé en anglais et en français dès la fin de la projection !
Nous piaffons d’impatience en attendant le départ en haute mer. Les manips sont répétées et prêtes, le Guyavoile est transformé en laboratoire opérationnel !
En attendant de vous détailler les protocoles scientifiques et les manips, voici un aperçu rapide des études qui vont être menées, tant en chimie qu’en biologie.
Les scientifiques vont tenter de répondre à plusieurs questions concernant l’impact des plastiques sur l’équilibre des écosystèmes marins, des plus gros morceaux jusqu’aux échantillons microscopiques. Une dizaine de laboratoires partenaires seront chargés d’analyser les prélèvements rapportés de l’expédition.
Alexandra, la chimiste du bord et également coordinatrice scientifique, sera chargée de récolter des débris de plastique pour analyser ensuite leur composition chimique en laboratoire. Des résultats préliminaires de l’année dernière ont effectivement montré qu’ils contiennent des polluants persistants. Et cette année, nous collecterons du plancton afin de chercher s’il y a un transfert de ces polluants dans les organismes du milieu environnant.
Claire se concentrera sur les conséquences de la présence de micro plastiques sur les communautés planctoniques. Ces communautés seront étudiées dans les zones marines à fortes et à faibles concentrations de plastiques.
Benjamin est chargé d’identifier et de relever les densités des différentes espèces de mammifères marins rencontrés, en dehors et dans le gyre. Il fera de même pour les macro déchets (débris de plus de 20 cm).
L’effort sera mené sur la plastisphère, ce nouvel écosystème qui se développe sur les plastiques dans les océans. On peut y trouver des bactéries, des micro algues, des œufs d’halobathes (petite punaise marine), ou même des polypes (formes fixées de méduses).
On ne sait pas encore si ce nouvel écosystème qui se développe sur les plastiques peut avoir un impact sur le reste de l’écosystème marin. Nous allons tenter de trouver des éléments de réponse à travers nos travaux.
A bientôt !