Microscopie électronique : les débris de plastique sont très colonisés !
Les études sur les morceaux de plastique échantillonnés en Atlantique Nord se poursuivent au laboratoire des Interactions Moléculaires et Réactivité Chimique et Photochimique (IMRCP) à l’Université Paul Sabatier de Toulouse. Alexandra ter Halle (scientifique de l’Expédition) nous apporte des nouvelles de l’étude des microplastiques (Partie 1 – Partie 2).
Des travaux américains de 2013 ont révélés que ces débris de plastiques sont colonisés par des organismes microscopiques. Les auteurs ont appelés cet ensemble de microbes « la plastisfère ». C’est un nom assez poétique… en réalité les scientifiques ne savent pas encore quel pourrait être l’impact de ces microbes sur l’écosystème marin. Les débris de plastique offrent un habitat artificiel à ces organismes pouvant les transporter et les disperser sur de très grandes distances.
Nous avons réalisés des images de microscopie électronique à balayage au Centre de Microscopie Electronique Appliquée à la Biologie (CMEAB) à la Faculté de médecine Rangueil de l’université Paul Sabatier à Toulouse. Comme le montre ces photos colorisées, les débris de plastique sont très colonisés ! On retrouve par exemple des bactéries, des ciliés (des organismes eucaryotes unicellulaires possédant des cils vibratiles) et des diatomées (des micro-algues unicellulaires)…
Les investigations se poursuivent avec des collègues spécialistes des ces communautés microbiennes dans l’équipe « Microbiologie de l’environnement et bioinformatique » du Laboratoire Microorganismes Génome et Environnement (LMGE) à Clermont-Ferrand. Ces derniers procéderont à la caractérisation génétique de ces microorganismes.
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